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Phalaris paradoxa L.
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Phalaris paradoxa L. Voir les fiches de Phalaris aquatica et des autres phalaris pour information Lors d’une sortie du petit groupe d’amateurs de graminées dans le sud Dordogne, le 1er juillet 2024, nous avons découvert le Phalaris paradoxa dans un champ laissé récemment en friche, situé à gauche en montant le chemin du Moulin de Citole, au nord de la commune de Razac d’Eymet-24500 C’est une graminée de taille moyenne (50-60 cm) qui est encore verte alors que la végétation autour d’elle est complètement desséchée au début du mois de juillet 2024. Bien que sa couleur verte tranche avec le marron généralisé de la végétation, le très faible nombre d’exemplaires la rend difficile à voir, seulement quelques bouquets de ci de là. Dans la station, c’est une plante nettement xérophile et héliophile alors que les phalaris sont généralement amateurs d’humidité. Le Phalaris paradoxa est une poacée annuelle qui pousse dans les champs alors que Ph. aquatica est devenu une plante pérenne de bordures incultes. Dans la classification de Raunkier le Phalaris paradoxa est donc une thérophyte (seules les semences passent l’hiver) soit une différence essentielle avec Ph. aquatica qui est une hémicryptophyte (racines et collet passent l’hiver) En Périgord, le Phalaris paradoxa est une espèce presque aussi rare que le Phalaris aquatica. Les quelques stations connues des 2 espèces sont cantonnées dans le sud du département, voisines du Lot et Garonne, sur des sols calcaires très spécifiques. Implanté ici sur calcaires tertiaire ( ?) les couches superficielles étant du quaternaire (= à préciser !) Avec ce taxon nous avons localisé la 4 ème espèce des Phalaris actuellement connus en Dordogne : Phalaris aquatica – l’Alpiste aquatique, très probablement vestige d’introductions anciennes pour cultures fourragères, … dont il faudra vérifier le pollen à la bonne saison Phalaris arundinacea - la Baldengère des sols très humides, répandue sur tout le territoire avec parcimonie Phalaris canariensis – l’Alpiste des « canaris », le plus souvent cultivé ou subspontané à partir de graines pour oiseaux Phalaris paradoxa – Très occasionnel, d’origine méditerranéenne, avec localisation naturelle rarissime Avons-nous espoir de découvrir en Dordogne de nouvelles espèces décrites dans les flores ? Par exemple, découvrir le Ph. truncata mentionné par P. Jauzein et JM. Tison, mais synonymisé par Tela Botanica et WFO serait un beau défi … peut-être sans issue … notre « Vaisseau fantôme » ! Détermination de Phalaris paradoxa selon Flora Gallica : Genre Phalaris : 1 – Epillets dimorphes : 1 central hermaphrodite entouré par 4-8 stériles, l’ensemble se détachant d’un bloc à maturité ; glumes à aile dentée ou réduite à une dent.................................................................................................................................................................. 2 2’ – Epillets stériles ± fortement réduits, au moins à la base de la panicule ; glumes de l’épillet fertile à aile toujours réduite à une dent ; panicule obovoïde ou claviforme, restant engainée à la base, ou ne se dégageant de la gaine qu’à la chute des épillets ......................................................................................................................................................................... Phalaris paradoxa L. ......................................................................................................................................................................................................................................... l’Alpiste grêle
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